CALIFOURCHON (À), loc. adv. et subst. masc.
Étymol. et Hist. 1262
a caleforchies (
J. Le Marchant,
Mir. de N.-D., 89 ds T.-L.,
s.v. routure); mil.
xvies.
à calfourchons (
Ronsard, VI, p. 73 ds
Mellerio,
Lex. de Ronsard); 1611
callifourchons (
Cotgr.); 1690
califourchon (
Fur.); 1835
c'est son califourchon (Ac.). Composé pour la 2
epart. d'un dér. de
fourche* (lat.
furca); la 1
repart. est d'orig. discutée :
− d'apr.
FEW (t. 3, p. 892b et 893a) et
Bl.-W.5elle serait issue du bret.
kall « testicules » (
Henry; Troude),
califourchon étant une formation tautologique (
fourche pris au sens d'« arcade pubienne ») originaire de l'ouest;
− d'apr.
Dauzat 1973, elle serait une forme de
caler*;
− d'apr.
EWFS2califourchon serait une altération, d'apr. le préf.
ca-, cali- [v.
caboche], d'un type *
confurcus (établi par
Thomas (A.)
Nouv. Essais, p. 191) d'où dérivent de nombreux topon. de la Dordogne et du Cantal, du type
La Cafourche, La Cofourche, désignant des carrefours, ainsi que le prov.
cafour « enfourchure d'arbre, carrefour ». Les hyp. de Schuchardt (
Z. rom. Philol., t. 42, pp. 9-12) : croisement de
caballus « cheval » et de
fourche*, et de Spitzer (
ibid., t. 27, p. 614) : formation à partir de
carrefour*, ne sont pas recevables du point de vue phonétique.